Financement | 17/01/2020
Financement : des coûts de crédit historiquement bas

Les taux d’intérêt des crédits immobiliers, en forte baisse depuis déjà plusieurs années, atteignent désormais des niveaux jamais observés jusqu’à lors. La situation de l’immobilier en France continue de prospérer grâce à cette tendance à laquelle s’ajoutent d’autres éléments comme l’allongement de la durée d’emprunt, ainsi que la diminution du niveau d’apport personnel.

Le crédit n’a jamais été aussi peu cher

Le plancher du montant des taux d’intérêt a atteint son record historique en juillet dernier, selon l’Observatoire Crédit Logement/ CSA. En descendant à 1% (hors assurance), il est 5 fois inférieur au taux observé en 2000, et 12 fois inférieur à celui observé en 1980. Une baisse spectaculaire, qui, adjointe à l’allongement de la durée des crédits, également record à 229 mois, permet au marché de l’immobilier de conserver sa bonne santé malgré un pouvoir d’achat en baisse chez les moins favorisés.

Taux fixe moyen atteint en décembre 2019 (hors assurance) : sur 15 ans : 1% / sur 20 ans : 1,15% / sur 25 ans : 1,40% 5 x < à 2000 12 x < à 1980

Cette chute des taux est due à la politique monétaire actuelle de la Banque Centrale Européenne défavorable aux dépôts pour lesquels elle pratique un taux négatif. Il devient donc plus intéressant pour les organismes bancaires d’avoir leur argent à l’extérieur, même en proposant des taux très bas. En témoigne le taux record pour des crédits de courte durée : 1% sur 15 ans, ce qui est inférieur au taux d’inflation qui s’élève à 1,1% !

Des conditions de financement propices : toujours plus d’acheteurs

Cette offre de crédit à prix cassés est utilisée par les banques comme un moyen d’acquisition de nouveaux clients. Parallèlement à cela, elles facilitent l’accès à l’emprunt par une baisse notable des apports personnels requis pour l’achat. On constate une diminution de 7% de ce chiffre par rapport à l’année précédente. Cette tendance lève, là encore, une des barrières habituelles à l’achat.

La baisse du coût du crédit a, bien sûr, un effet sur les prix de l’immobilier, toujours en hausse. On continue également de comptabiliser plus d’acheteurs (3,5 millions) que de vendeurs (2,2 millions) en France. Mais l’allongement de la durée de remboursement, ajouté aux conditions de prêt assouplies, permet tout de même de conserver un marché dynamique, et autorise l’accès à l’achat des ménages jeunes ou aux revenus modestes.